11 astuces pour calmer les bébés et les parents pendant les pleurs du soir
La période des pleurs du soir peut vite devenir difficile à gérer lorsqu’on pense avoir tout essayé, sans succès. Comment apaiser ton enfant ? Comment survivre à ces phases qui peuvent te pousser à bout ? Dans cet épisode, je te donne tous mes conseils pour que tu puisses réduire le stress engendré par ces crises. Retrouve aussi des astuces pour accompagner les pleurs du soir de ton nourrisson. C’est parti !
Les pleurs de fin de journée apparaissent à environ 6 semaines de vie de ton bébé. Ils se déclarent le plus souvent entre 17 et 22 heures. Pourquoi à cette période précise ? La piste principale semble être celle de l’évolution et de la croissance de ton enfant. Depuis sa naissance, ton nouveau-né tente d’appréhender son nouvel environnement, de s’y acclimater et de le comprendre. Ça représente énormément d’efforts en ce qui concerne l’acquisition par rapport à son âge et à son stade de développement. Les pleurs du soir viennent simplement témoigner du fait que des rythmes sont en train de se mettre en place. Cette manifestation est assimilée à un pic de croissance. Dans tous les cas, c’est totalement normal.
Rappel important avant de commencer
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il me semble important de te rappeler que les pleurs d’un bébé sont sains. C’est son seul moyen d’expression. Grâce à ses cris, il cherche à communiquer quelque chose : un besoin, un état, une émotion, un ressenti, un inconfort. Il évacue des tensions, il digère des acquisitions et toute la stimulation qu’il a reçue durant la journée.
1 — Prendre du recul
C’est vrai, c’est plus facile à dire qu’à faire ! Certains parents se sentent désemparés durant cette période. Pire, ils culpabilisent en pensant qu’ils sont de mauvais parents, car leur enfant s’est apaisé dans les bras de quelqu’un d’autre.
Ça m’est arrivé personnellement. Aux alentours des 6 premières semaines de sa vie, mon fils a lui aussi vécu cette période. Un soir, il ne s’est pas calmé dans mes bras ni dans ceux de mon mari. Il s’est tranquillisé dans les bras de sa grand-mère — ma mère. S’en est suivi une grosse vague de culpabilité et de sentiments négatifs. Je me suis remis en question. Je me suis demandé si j’étais une bonne maman, si j’étais compétente… Je ne saisissais pas pourquoi il ne s’endormait pas dans nos bras. Je l’ai très mal vécu émotionnellement.
Quand j’ai réussi à prendre du recul, je me suis rappelé ce qui était important. Ce n’était pas qu’il s’apaise dans mes bras ou dans ceux de son père. L’essentiel était qu’il retrouve son calme. J’ai également compris que ça ne faisait pas de moi une mauvaise mère. À ce moment-là, s’il s’est pacifié dans les bras de sa grand-mère, c’est sûrement car elle a témoigné d’une disponibilité psychique d’accueil et d’empathie suffisante à son besoin. Ça m’emmène à ma deuxième astuce.
2 — Être accueillant, empathique et disponible dans son esprit
Dans l’inconscient collectif, réussir à faire taire un nourrisson quand il pleure est indispensable. On en a tous entendu parler, de ces voisins qui hurlent à la fenêtre ne supportant plus les cris de bébé !
L’enfant est un être vivant qui a le droit de s’exprimer, d’évacuer et de véhiculer son message. Son unique manière de se faire entendre, c’est les pleurs. Vouloir le faire taire revient à l’empêcher de se manifester. Ton rôle, en tant qu’adulte et parent, est de l’aider à se calmer. Tu dois veiller à ce que son message soit bien transmis et qu’il se sente entendu et compris. Il doit se sentir épaulé.
Imagine l’horreur ! Tu arrives dans un pays dont tu ne parles pas la langue. Tu as un problème. Personne ne te comprend et surtout, tout le monde veut que tu arrêtes d’appeler à l’aide. C’est ce qui se passe pour ton bébé. Il est donc important que tu adoptes une posture accueillante et empathique.
Accepter la situation, c’est dire à ton enfant « J’accueille tes pleurs, je suis là pour toi et tu peux te laisser aller. Tu es en sécurité ». Faire preuve de compassion, c’est utiliser des phrases telles que « Je comprends que c’est une période compliquée, nous allons la traverser ensemble, tu peux compter sur moi ».
Cependant, ces mots et cette posture ne sont possibles que si tu es réellement disponible. Savoir lâcher prise, ou au moins réduire sa charge mentale mise à mal avec toutes ces tâches et contraintes du quotidien est essentiel. Durant ces crises, ton unique devoir devrait être de te consacrer à ton enfant et d’être disponible un maximum.
Pour favoriser ça, je t’invite notamment à t’organiser sur tes tâches journalières. Tu peux par exemple réfléchir à un moyen de les répartir entre toi et ton ou ta partenaire, ou faire appel à ton entourage pour te soulager.
3 — Ne pas hésiter à passer le relais
Le passage de relais n’est plus vraiment à la mode depuis ces dernières années. La parentalité se vit de plus en plus en solitaire. Ça ajoute une charge supplémentaire aux familles, voire même une pression. Mais il faut se rappeler qu’au temps où nous vivions encore en tribu, des groupes de femmes étaient dédiés à garder les enfants. Lorsque la mère traversait une période de turbulence, elle avait le soutien de ses consœurs. La vie de ces jeunes mamans était facilitée !
Il faut tout un village pour élever un enfant.
Citation africaine
Si tu as un·e partenaire ou quelqu’un près de toi, n’hésite pas à passer le relais. Ça ne fera pas de toi un mauvais parent, bien au contraire. Tu n’es juste plus en mesure d’accueillir les émotions et d’être suffisamment disponible psychiquement pour ton bébé. Mais tu es capable de t’en rendre compte, donc tu décides de confier ton bébé pour un moment à quelqu’un d’autre. Je te rappelle que toi aussi, tu as le droit d’avoir des coups de mous !
Si tu es un parent solo, liste les personnes-ressources autour de toi — famille proche, amis ou encore, voisins en qui tu as confiance. Tu dois te sentir suffisamment à l’aise pour demander de l’aide. En cas d’isolement plus prononcé, tu peux toujours te rendre dans un lieu d’accueil enfant/parent afin de rencontrer des personnes qui pourront te soutenir et t’épauler dans ces périodes délicates. Attention ! Ne te compare pas à d’autres parents que tu aperçois sur les réseaux sociaux ou que tu entrevois 5 minutes par-ci par-là. Ces personnes vivent très certainement la même chose que toi et n’osent peut-être pas dire qu’elles sont en difficulté.
Si tu te retrouves seul·e, que tu ressens une pression trop élevée, que la tension est en train de monter et que tu ne sais plus quoi faire, envahi·e par tes propres émotions, je t’invite à poser ton bébé dans un espace sécurisé, son lit par exemple. Explique-lui que tu as besoin de prendre quelques minutes pour retrouver ta sérénité avant de pouvoir l’aider. Des méthodes existent pour y parvenir rapidement. Prends le temps de faire des respirations profondes. Visualise le feu à l’intérieur de toi pour, progressivement, avec ton souffle, réussir à l’éteindre. Si tu as envie d’être guidé·e, ces vidéos de relaxation rapide devraient t’aider. Mets-les en favori. Une fois que tu as repris une bouffée d’oxygène, retourne auprès de ton bébé.
4 — Verbaliser tes actions
Mets des mots sur ce que tu fais pour apaiser ton bébé. Ça va concrétiser ta volonté d’aider pour toi et ton enfant. Il va comprendre tes intentions et percevoir tes vibrations. En même temps, tu réaliseras que tu fais de ton mieux pour l’aider à se calmer.
Quelques phrases pense-bête à répéter à voix haute :
Même si tu pleures, je suis là pour toi.
Je te vois.
J’essaie de t’aider.
Je fais mon maximum.
Ça va t’aider à relâcher la pression et la culpabilité pour renforcer tes bonnes ondes. Ça ne pourra avoir qu’un impact positif.
5 — Masser ton bébé
Le massage est un outil particulièrement génial. Il ne demande pas de technique spéciale. Il favorise la proximité entre ton enfant et toi.
Pour faire du massage un moment de détente pour vous deux, enveloppe ton bébé dans une couverture ou place-le nu sur un tissu doux et molletonné. Il va sentir en sécurité. Puis, laisse libre cours à ton imagination, fais-toi confiance ! Les bienfaits du massage sont nombreux. Ça va, entre autres, rassurer ton enfant et lui rappeler des sensations qu’il a connues in utero. En même temps, il va apprendre les limites et les contours de son propre corps. À cet âge-là, ton bébé pense qu’il est la continuité de ta propre chair, c’est donc un bon exercice pour son développement.
6 — Profiter du portage
Mon « Graal » personnel ! Le portage va remémorer à ton bébé les perceptions qu’il éprouvait avant la naissance. Le tissu du porte-bébé lui rappellera la sensation de l’enveloppe utérine. Il va ressentir la pesanteur et toutes les vibrations liées à la marche. N’hésite pas à faire du portage dynamique comme je me plais à l’appeler. Bouge ton bassin, marche, danse ! Être contre toi, entendre les battements de ton cœur, sentir ton odeur et ta chaleur corporelle va lui permettre de se calmer.
7 — Recréer un contact rassurant avec le peau à peau
Cette méthode va permettre à ton enfant de retrouver une fois de plus des sensations qui lui sont familières : le toucher, l’odorat. Ça va également avoir un impact positif sur sa cohérence cardiaque et la régulation de sa température. Tous ces éléments vont améliorer son bien-être. Ces contacts favorisent la sécrétion d’ocytocine, l’hormone de l’amour et de l’attachement.
8 — Écouter de la musique classique en fond sonore
La musique classique génère des vibrations qui vont détendre ton bébé. Des expériences en musicothérapie montrent que la musique aide à réguler le rythme cardiaque et le système nerveux. La musique classique a un effet calmant sur le corps de ton nourrisson, mais aussi sur le tien ! La musique et les berceuses favorisent l’assoupissement des tout-petits, en plus de ces 5 astuces — à tester rapidement si ton enfant éprouve des difficultés d’endormissement à la nuit tombée. Et si tu n’as aucune idée de l’origine du problème, mon e-book gratuit t’aidera à y voir plus clair.
9 — Favoriser le réflexe de succion
La succion est un réflexe primitif involontaire. Tu peux utiliser ce réflexe à ton avantage en proposant à ton bébé :
le sein si tu allaites,
ton petit doigt ou une sucette adaptée à son âge si tu n’allaites pas ou s’il refuse de téter.
La possibilité de téter et ton odeur vont lui procurer un état de bien-être immédiat.
10 — Chuchoter des mots doux
Tes mots vont permettre à ton enfant de se sentir en sécurité et aimé. Il va sentir tes émotions et tes vibrations positives. Durant cet instant, rappelle-toi de bons souvenirs, raconte-lui son arrivée au monde, tes moments préférés avec lui… Avoir des idées positives va te permettre de sécréter des ocytocines que ton bébé va ressentir. Si parler n’est pas ton fort, invente-lui une chanson !
C’est précisément ce que j’ai fait avec mon fils durant cette période de pleurs. Je n’arrivais pas à lui parler, car j’avais l’impression qu’il ne m’entendait et ne me comprenait pas. Et puis un jour, j’ai commencé à chanter. Les chansons Disney m’ont vite lassé. Alors j’ai inventé sa propre chanson. Laisse aller ton imagination !
« — Prénom du bébé —, c’est mon bébé de l’amour ! »Chanson de ma compositio
11 — Te rappeler que tu n’es pas responsable de ses pleurs en tant que parents
On a l’habitude de se culpabiliser pour tout et n’importe quoi. On se sent responsable des moindres petites choses qui arrivent à nos enfants, comme si l’on avait la maîtrise totale sur nos bébés. Aujourd’hui, j’aimerais que tu essaies de déconstruire cette idée. Le plus souvent possible, rappelle-toi que non, tu n’es pas responsable de tout ce qui va se passer dans la vie de ton enfant et notamment dans cette période de pleurs nocturnes. Tu fais tout ce qui est en ton possible pour tenter de l’apaiser, de le soulager et de l’aider. Ta présence empathique et bienveillante suffit pour que ton nourrisson se sente aimé et en sécurité.
Astuce à n’utiliser qu’en cas d’extrême urgence
Malgré tous ces conseils, ton enfant peut ne pas parvenir à se calmer. Chercher à le faire taire n’est pas la solution. Il s’agit d’essayer de rendre son émotion la moins dévastatrice possible. Ta priorité est de réduire son épuisement et de protéger ta santé mentale. Si tu es très irrité·e et que tu n’arrives plus à accompagner ton bébé, alors uniquement dans ce cas, je t’invite à mettre des boules quies. Ça atténuera le bruit des pleurs de ton bébé et te permettra d’être moins impatient·e pendant que tu vas essayer de l’apaiser.
Attention, le but ici n’est pas de dire « je mets les boules quies et débrouille-toi », mais au contraire de pouvoir être à ses côtés en étant moins tendu.
Les pleurs du bébé peuvent vraiment nous pousser à bout donc si ça te permet d’avoir un peu plus de sang-froid pour t’occuper de ton enfant qui a besoin de toi, fais-le.
Ce qu’il faut retenir
Un panel d’astuces infini existe pour apaiser les crises de larmes du soir. Grâce à ces différents conseils, tu as toutes les cartes en main pour calmer ton nouveau-né. Teste et innove pour trouver ce qui fonctionne pour vous. N’oublie pas, c’est surtout une histoire d’accueil, d’amour, d’empathie et de bienveillance. À partir du moment où ton tout-petit te sent près de lui, à tenter de l’aider et de le soutenir dans ce qu’il vit, en essayant de trouver des solutions, c’est déjà un soulagement !
Progressivement, la confiance établie entre ton bébé et toi va s’intensifier et lui permettre de grandir et s’épanouir dans de bonnes conditions.
Et si rien ne fonctionne, je peux t’aider !
Si tu aimes mon travail, tu peux me soutenir et m’encourager en likant et en partageant cet article et le podcast. À très vite pour un nouvel épisode !